Tout comme son homologue pétrolière, qui à l’exception notable de Total lorgne les hydrocarbures de l’Arctique et entend bien les exploiter au maximum au risque d’attenter gravement à l’écosystème, l’industrie gazière n’a pas son pareil pour créer la polémique…
Les associations de protection de l’environnement ont de quoi l’avoir saumâtre. Les riverains concernés aussi, en particulier ceux dont des proches reposent dans les cimetières ciblés.
D’emblée, une question se pose : jusqu’où s’arrêteront-elles ? Elles, ce sont les toutes-puissantes entreprises gazières américaines, assoiffées d’hydrocarbures et de gazodollars au point de vouloir désormais exploiter les importantes – et lucratives – quantités de gaz naturel que renferment pléthore de cimetières du Colorado, du Mississippi et de l’Ohio.
Reprise par notre consoeur du Monde Audrey Garric sur son blog, l’information émane de l’Associated Press, à laquelle il n’a pas échappé que lesdites compagnies prospectent déjà dans les églises, les jardins privés, les parcs et les terrains de jeu. Un pas supplémentaire dans l’indécence serait franchi si elles venaient à assouvir leur dessein morbide.
Les pouvoirs publics ont certes la possibilité de légiférer et d’y mettre un veto, mais les intérêts financiers en jeu sont là aussi considérables. Le tapis rouge déroulé à l’exploitation des gaz de schiste n’augure par ailleurs rien de bon et force est de reconnaître que, d’une façon générale, les énergies fossiles continuent de tenir fermement le haut du pavé de l’autre côté de l’Atlantique.