Le Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, est un phénomène qui préoccupe beaucoup les entomologistes du monde entier.
Deux études publiées par le magazine Science mettent en avant le rôle joué par certains insecticides, les « néonicotinoïdes (insecticides agissant sur le système nerveux central des insectes, parmi les insecticides les plus utilisés à travers le monde).
Des chercheurs français, Mickaël Henry et ses collègues, de l’Institut national de Recherche agronomique (INRA) d’Avignon, se sont penchés sur l’hécatombe qui frappe les populations d’abeilles
Ils ont ainsi marqué 653 abeilles en collant sur leur thorax une puce à radio-identification dite « RFID ». Ces dispositifs leur ont permis de suivre leurs allées et venues. Les scientifiques, ayant exposé certaines de ces abeilles à une dose du pesticide thiamethoxam, ont observé qu’elles risquaient deux à trois fois plus de mourir loin de leur ruche. Elles se trouvaient en effet incapables de rejoindre cette dernière, le pesticide interférant avec leur système de localisation.
Dans un second travail, une équipe de l’Université de Stirling en Ecosse, a exposé des colonies de bourdons de l’espèce Bombus terrestris, encore en développement, à de faibles niveaux d’un autre pesticide, l’imidaclopride. Les doses utilisées étaient comparables à celles auxquelles sont exposés les insectes dans la nature.
Les chercheurs ont ensuite placé les bourdons dans un terrain clos. Ils ont ainsi pu s’alimenter pendant six semaines dans des conditions naturelles. Or au terme de l’essai, il s’est avéré que les bourdons des colonies exposées à l’imidaclopride avaient pris moins de poids (entre 8% et 12% de moins) que ceux des colonies du groupe contrôle.
via : universcience science.gouv